Les Verts Mondiaux à la COP26

Pour la COP26, les Verts Mondiaux ont envoyé une délégation, et ont un message à vous délivrer ! C’est en anglais, alors voici la traduction complète de nos 5 revendications.

Temps de lecture estimé : 6 mn

1. Justice Climatique

Nous exigeons que la COP26 soit centrée sur la justice climatique, et que les peuples de l’hémisphère sud ainsi que les peuples indigènes soient au cœur des négociations. Pour assurer une équité de participation totale et une représentation complète de toutes les voix, la COP26 ainsi que les futures COPs, doivent garantir l’équité des genres et que tous les peuples dans toute leur diversité soient inclus à chaque niveau des négociations sur le climat.

La justice climatique et la justice sociale sont inextricablement liées. Nous ne pouvons pas aborder l’une sans aborder l’autre. Les peuples les moins responsables pour la crise climatique non seulement souffrent disproportionnellement de son impact, mais se trouvent également en première ligne du combat pour le sauvetage du climat.

Des actions de réparation financières sans précédent pour réparer dommages et pertes doivent être prises. Elles doivent également reconnaître que les problèmes actuels sont le résultat d’injustices historiques et que l’actuelle inaction mènera à d’autres injustices. Les actions pour un monde durable et décarboné doivent dédommager les personnes ayant souffert de ces injustices, et doivent créer plus d’opportunités afin que celles-ci soient complètement éradiquées.

Nous demandons aux gouvernements de non seulement agir pour la protection de tous ceux qui sont menacés par les actions portant atteinte à la survie des peuples indigènes, mais aussi d’agir pour traduire en justice tous ceux qui commettent des crimes contre les peuples s’engagent pour la protection du climat.

2. Ambition Climatique

Nous exigeons que la COP26 honore pleinement le traité de Paris et qu’elle appelle aux différents pays de renforcer leurs Contributions Déterminées au Niveau National (CDN) afin d’atteindre un niveau de zéro émissions qui garantirait une trajectoire de 1,5C.

En décembre 2020, les aspirations des CDNs n’étaient pas suffisantes pour limiter le réchauffement global à 1,5C , voire en dessous de 2C. Selon le rapport de 2018 du GIEC, les émissions nets globales devraient être réduites de 45% d’ici 2030 par rapport à 2010. Cependant, les engagements actuels ne suffisent pas pour atteindre ce but. Nous demandons aux gouvernements de renforcer considérablement leurs engagements, conformément à l’accord de Paris, et de continuer à s’engager pour la trajectoire des 1,5C.

Bien que le mécanisme des CDNs a fait progresser certaines choses, nous avons besoin que des actions concrètes soient prises afin d’atteindre un système à zéro émissions carbone. Ces plans et objectifs doivent inclure des actions décisives et immédiates qui sont conforme avec la trajectoire des 1,5C. Ces plans et objectifs doivent aussi inclure un changement de paradigme qui touchera tous les secteur de la société, y compris l’armée, nous éloignant ainsi de toute consommation et exploration de carburant fossiles.

Paris et les précédentes COPs n’ont pas réussi à convaincre les gouvernements à agir pour faire face au pouvoir de l’industrie des carburants fossiles. Nous exigeons une cessation immédiate de toutes les subventions à l’industrie des carburants fossiles, ainsi que le retrait immédiat des tous les lobbyistes de cette industries de la COP. Nous faisons également appel pour l’approbation du traité de non-prolifération des combustibles fossiles.

3. Une Transition Juste et une économie de bien-être

Nous exigeons que la relance économique post-COVID soit conforme avec la trajectoire des 1,5C pour créer une société durable et équitable à zéro émissions carbones.

La transition climatique de l’économie nécessite des changements structurel qui assureront la décarbonation rapide d’une économie globale qui sera axée sur le bien-être au lieu de la croissance.

Tous les objectifs, les législations et toutes les actions doivent équilibrer les besoins des personnes ainsi que ceux de la planète, et doivent à tout prix protéger ceux qui sont en première ligne du combat contre l’urgence climatique.

Nous exigeons que tous les Partis coordonnent un Nouveau Pacte Vert Mondial multisectoriel qui assurera une harmonie entre la relance économique post-COVID, l’éradication de la pauvreté et les actions pour la climat. Un monde équitable ne peut être créé qu’à travers des politiques alignées.

Les Verts soutiennent une Transition Juste qui assure que chaque citoyen et communauté soit soutenu durant cette transition, que ce soit à travers des formations professionnelles ou à travers un revenu de base. Une transition juste doit être conçue pour empêcher les égalités futures et pour assurer qu’une économie de bien-être soit profitable à tous.

Une taxe carbone représente un outil puissant pour aider l’économie globale à se libérer de la dépendance aux carburants fossiles. Combiné à un dividende payé à tous les citoyens du monde, cet outil peut également garantir une plus grande égalité globale et une Transition Juste. Cela fait longtemps que l’industrie des carburants fossiles connaît son impact dévastateur sur la planète, et cette industrie a activement essayé d’étouffer l’information ; une taxe carbone garantirait que cette industrie paye le prix de sa négligence.

4. Financement de l’action climatique

Nous exigeons que tous les engagements en matière de financement pour l’action climatique soient honorés et accrus. Nous exigeons également que la justice climatique ainsi que le dédommagement pour les pertes et dommages soient au cœur de la répartition des finances. Le financement de l’action climatique doit être bénéfique pour nous tous et pour notre environnement naturel, et non pour seulement une minorité de riches. Nous demandons à ce que les institutions internationales et institutions financières placent la justice climatique au cœur de leurs activités.

Toutes les communautés de n’importe quel pays doivent pouvoir bénéficier des finances qui ont été investies dans leur pays. Ces financements ne doivent pas empirer la pauvreté, l’exploitation ou les inégalités que ce soit à l’intérieur des pays ou entre les pays. Le financement de l’action climatique ne doit pas entraîner des effets négatifs sur l’environnement. Le financement pour les dédommagements climatiques ne doit pas offrir d’opportunités de profits aux riches et aux entreprises qui ont causé la crise climatique.

Nous voulons que les pays riches participants à la COP26 honorent et intensifient tout précédent engagement financier pour le dédommagement, ainsi que pour les mesures d’adaptation et de mitigation. Nous exigeons également qu’il y ait une expansion de la compensation financière aux pays pauvres qui soit à l’échelle de la transition et des injustices. Ceci doit être fait de manière transparente et responsable en incluant la participation directe des représentants des groupes vulnérables. Ceci doit également être centré sur le principe du pollueur-payeur.

Les institutions financières et commerciales doivent faire partie de la solution et non du problème. À moins que le déséquilibre de pouvoir de ces institutions ne soit corrigé par des mesures de restructuration, toute avancée sera gravement compromise. Dans le cadre du processus d’écologisation, il doit y avoir une restructuration concomitante des institutions financières mondiales.

5. Biodiversité et solutions naturelles

Nous exigeons que la COP26 mette l’accent sur l’ambition, l’engagement et l’action pour une restauration écologique imposante et rapide qui sera axée sur des solutions naturelles ayant la capacité de protéger la biodiversité.

Notre constante poursuit économique de croissance et de développement a détruit le monde naturel duquel nous dépendons. La crise climatique est le produit de cette destruction, et l’activité humaine impacte désormais tout l’écosystème. Des mesures radicales et immédiates doivent être prises pour reboiser, réensauvager, restaurer et rebâtir notre environnement naturel. Il faut prendre conscience de la valeur de la nature, de la biodiversité et des services écosystémiques.

Nous devons prendre conscience du fait que notre existence dépend pleinement de la bonne santé de notre monde naturel ; cela s’accompagne donc de la responsabilité d’en prendre soin. Nos environnements urbains doivent inclure et ainsi renforcer la nature qui atténuera et s’adaptera au changement climatique – nos environnements urbains doivent garantir que la nature soit incluse dans notre vie quotidienne. Chaque personne a le droit d’avoir accès et de comprendre le monde naturel. La prise de conscience du changement climatique et l’éducation du monde naturel doivent être reconnues comme étant un droit humain. Nous demandons à ce que les Droits de la Terre et l’Écocide entrent dans la législation et que, compte tenu de l’ampleur du défi, les solutions naturelles et le capital naturel aient la priorité sur une technologie non testée.

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