ce que le Covid nous fait

démocratiepandémie

Dans cet entre-deux des fêtes de fin d’année, petite réflexion sur les impacts de la gestion du covid sur notre société.

Temps de lecture estimé : 3 mn

Je me suis fait vaccinée très facilement dès le début. Il faut dire qu’en tant que conseillère municipale, je devais tenir des bureaux de vote au printemps, pour les élections départementales, et j’ai donc bénéficié de créneaux prioritaires, comme toutes les personnes qui présidaient des bureaux de vote.

De plus, entre une bonne culture scientifique, un père infirmier à la retraite (et complètement allopathe) et plusieurs amies travaillant dans le domaine de la santé, j’étais plutôt en confiance. J’ai fais quelques recherches sur les vaccins ARN qui m’ont rassurées et même plus. Savez-vous que cette technique permet de supprimer tous les adjuvants, type aluminium et autres produits problématiques ?

Bref, le vaccin, je trouve que c’est une bonne chose, et les faits me donnent plutôt raison : moins d’hospitalisation quand on est vacciné, moindre circulation du virus.

Tout cela avec un vaccin trouvé en même pas deux ans ! Donc oui, il est très imparfait, avec les rappels, les variants, etc. mais c’est quand même une prouesse scientifique.

Par contre, tous les travers de notre société capitaliste s’y retrouvent : des bénéfices énormes pour les laboratoires, hors toute proportion. L’égoïsme de refuser la levée des brevets sur les vaccins afin de permettre à des pays moins riches et moins bien équipés d’en bénéficier. Et puis l’imbécillité du passe, que ce soit sanitaire ou vaccinal.

Le passe sanitaire ou vaccinal

Ce passe [1] ne sert qu’à pousser la population à se faire vacciner. Plutôt que d’opter pour un accompagnement, des explications, une démarche volontariste vers les populations les plus éloignées de notre sytème de santé, ce passe est typique de la méthode de notre gouvernement : passer en force en prenant les gens pour des imbéciles.

De plus, il y a énormément d’effets de bord négatif. Les faux passes sanitaires, par exemple : des gouffres financiers pour les personnes qui les achètent, des risques accrus pour tout le monde.

Les inégalités d’utilisation de ce passe, au gré de la loi qui protège certaines instances ou non. Par exemple, les événements politiques ne sont pas soumis au passe, grâce à notre constitution. Donc on se retrouve à accepter les meetings de Zorglub, mais interdire le cinéma. Pourtant, où le risque sanitaire est le plus avéré ? Sans doute là où le risque démocratique est le plus élevé...

Autre abérratin : faire payer les tests PCR. Quelle absurdité ! Donc des personnes cas contact non vaccinées mais non déclarés par la sécu (c’est arrivé cette semaine à une personne que je connais) ne pourront pas se faire tester... À rebours de la stratégie sanitaire (à supposer qu’il y en ait une...) !

Et puis le sentiment d’exclusion des personnes non vaccinées. Alors que nous sommes en pandémie mondiale, avons-nous besoin de stigmatiser une partie de la population ?

Une nouvelle discrimination

Je connais plusieurs personnes qui ne sont pas vaccinées, et je respecte tout à fait leurs choix. Simplement, quand les arguments me semblent fallacieux (genre j’ai vu une vidéo prouvant que c’est une stratégie mondiale pour tous nous tuer), je tente d’argumenter.

Mais ce qui m’a le plus frappé, c’est la crainte des personnes non vaccinées d’en parler.

Certaines se font insulter car iels ne sont pas vaccinées, accusées de mettre en danger la survie mondiale (rien que ça !).

Nous faisons face à une nouvelle sorte de bouc émissaire. Plutôt que de critiquer la politique de Macron qui n’a eu de cesse de baisser les moyens de l’hôpital, qui a menti sciemment à la population (je pense à l’utilité des masques par exemple) et qui privilégie la santé de notre économie plutôt que notre santé mentale, il est plus facile de s’en prendre aux 10% de la population qui n’est toujours pas vaccinée.

Et pourtant, nous avons atteint une bonne couverture vaccinale, et si la vaccination ne progresse pas autant que nous le souhaiterions, c’est plutôt pour des problèmes logistiques que les quelques personnes qui refusent de se faire vacciner.

Vu l’évolution de la pandémie, avec la multiplication des variants, les solutions devraient plutôt maintenant se trouver du côté de la recherche médicamenteuse, de la levée des brevets, et d’une politique d’isolement plus cohérente (on parle des écoles ?). Et bien sûr, donner plus de moyens à l’hôpital public, à la sécurité sociale, à l’Éducation Nationale pour permettre le remplacement des enseignantes.

Des solutions multiples et complexes, loin de la politique du bouc émissaire que semble avoir choisi Macron !

[1je francise, je fais partie de ces personnes qui aiment bien jouer avec la langue française et la faire vivre

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.